La disparition, est-ce un processus? Est-ce que ça dure, la disparition? Est-ce qu’on peut être un peu moins disparu ou un peu plus disparu? Quand le corps cesse-t-il d’être le corps de celui qu’on cherche, pour devenir un corps tout court? Ou alors disparaître signifie-t-il changer de substance, d’état, devenir quelqu’un ou quelque chose d’autres?
Aliona Glouckova, Dans l’eau je suis chez moi, ed. Verticales, 2018

photo : strates © 2021
Après avoir situé nos actions artistiques essentiellement en milieux extérieurs, nous souhaitons à présent nous engager dans une création pouvant s’infiltrer et s’exfiltrer du plateau et des corps qui l’habitent et l’observent. Un objet à part, que l’on traverse et qui nous traverse, que l’on regarde et qui nous regarde. Poreux comme une éponge. Une création hybride, entre performance et installation, à l’intersection entre sciences, arts plastiques et chorégraphiques, et utilisant textes, dessins, vidéo, son et présences dansées comme autant de propositions de points de vues, d’écoutes, de chutes.




photos : Simon Mauviard ©
Dans Nous avons appris à tenir debout, il sera question de corps qui tombent à la même vitesse, d’espèces disparues, d’espèces à venir, d’espèces pionnières, de champignons, d’ADN, de supernova, de mort et de résurgence(s). Nous nous poserons un certain nombre de questions :
Qu’est-ce que chuter dans un monde où il n’y a plus de sol ?
Une chute peut elle être libre et libératrice ?
Apprendre à chuter peut-il être une manière de prendre soin et de continuer à vivre ensemble sur cette terre ?
Quel apprentissage est impliqué dans l’art de la chute ?
Combien de temps est-ce que cela prend de remarquer une disparition ?
Peut-on être attenti.f.ve.s à ce que nous ne percevons plus ?
Qu’est ce qu’une disparition peut laisser apparaître ?
Qui tombe sur qui ?
Qu’est ce qui fait qu’un potentiel devient réel ?
vidéo : Laboratoire de recherche, janvier 2021, Le Repaire, Merlas (38)

illustration : Sandra Wieser